Elles refusent de changer d'avis
Au Nouveau-Brunswick, deux employées et une étudiante du domaine de la santé ont fait le choix de quitter la profession plutôt que de se faire vacciner contre la COVID-19.
C'est Radio-Canada qui a rencontré les deux employées en question, tout comme l'étudiante.
Les employés du domaine de la santé du Nouveau-Brunswick ont jusqu'au 19 novembre prochain pour être pleinement vaccinés et cette obligation a fait en sorte que certains individus ont plutôt fait le choix de s'accrocher à leur position au lieu de se faire vacciner.
Janie Banville, qui vient de faire trois années d'études à l'Université de Moncton pour devenir infirmière, fait partie de ces personnes qui n'ont pas l'intention de se faire vacciner. Alors qu'elle devrait se faire vacciner afin de compléter ses stages et terminer ses études, la jeune femme a décidé de faire une croix sur sa future carrière: "Ç'a été un gros deuil. J'ai beaucoup pleuré et je pleure encore. [...] J'ai trouvé ça dur. Je pensais que j'allais être épaulée, et que peu importe, ils allaient être là pour moi, comme moi j'étais prête à être là pour mes patients ou mes clients, peu importe."
L'étudiante affirme être contre le fait que le gouvernement lui ait retiré le choix de se faire vacciner ou non. De plus, elle juge ne pas faire partie des populations à risque.
Pour sa part, Anne Parisé, qui est préposée de soins à domicile, dit avoir l'intention de quitter son emploi après la date butoir, étant donné qu'elle n'est pas vaccinée contre la COVID-19: "Nous sommes des êtres humains. Nous exerçons nos emplois, nous avons des familles à faire vivre. C'est un choix personnel que nous [faisons]. Aussi, avec toutes les années d'études que nous avons faites, rendues où est-ce qu'on en est... et j'adore mon travail, je ne voudrais jamais me priver de prendre soin des gens à cause de mon statut vaccinal."
La préposée de soins à domicile refuse de se définir comme étant conspirationniste ou antivaccin, mais elle reconnaît se méfier des effets secondaires du vaccin contre la COVID-19, étant donné que celui-ci est "trop récent", selon elle: "Ça me fait peur de prendre ce vaccin. C'est en train de créer pas mal de division et de méchanceté à travers le monde."
De son côté, Sonia Austin affirme qu'elle ne refuse pas d'être vaccinée, mais elle est toutefois contre l'obligation de se faire vacciner. L'infirmière croit que le Nouveau-Brunswick devrait continuer le dépistage des non-vaccinés à leurs milieux de travail afin de ne pas se priver d'employés: "J'ai décidé de prendre soin des gens et de me donner à 200 % là-dedans. Je pense que l'important c'est de revenir là-dessus, et de réaliser qu'on est déjà en manque d'employés, ça va être encore pire."
Les trois femmes ont expliqué à Radio-Canada qu'elles n'avaient pas l'intention de se faire vacciner d'ici la date butoir et ainsi, elles quitteront leur profession.
Enfin, Janie Banville a conclu en déclarant: "Je me sens plus en paix avec moi-même, du fait que j'ai suivi mes convictions puis mes valeurs, au lieu de me faire vacciner, ce qui aurait été contre mon gré."
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